• L’Afrique exige la mobilisation de tous

    Je commencerai par répondre à un reproche justifié de Uzodinma Iweala dans son « Cessez de vouloir « sauver » l’Afrique ! » (Le Monde 28/7/2007) en l’assurant que ce que je dis ici est fondé sur deux choses uniquement : sur mon expérience dans des projets de développement en Afrique et sur la personne que j’étais au départ.

    Oui, si nous, Occidentaux, nous indignons devant une situation africaine, la première chose à faire, avant d’attacher notre cape de croisé ou de Superman est de voir avec les parties impliquées comment elles analysent elles–mêmes la situation. Une compréhension « intuitive … Lire la suite…


  • La tête des gouverneurs de la Fed

    Il s’est passé tant de choses ici durant la semaine écoulée qu’on ne sait pas trop où donner de la tête. Personne n’a payé aucune attention par exemple aujourd’hui aux 3,4 % de progression du PNB au cours du deuxième trimestre. Il est vrai que du train où vont les choses, on n’est pas près d’égaler ce chiffre au troisième. Les marchés boursiers, tous indices confondus ont perdu plus de 4 %. Mais comme je l’ai dit, la bourse joue en ce moment au yo–yo. Non le plus important, ce sont les taux.

    Le premier diagramme montre ce qui s’est … Lire la suite…


  • La trajectoire déterministe

    On lit ceci dans « Mon allocution devant la nouvelle promotion » de Woody Allen : « Mon vieil ami Jacques Monod évoquait souvent la nature aléatoire de l’univers. Il était convaincu que tout dans l’existence résulte du simple hasard, à la seule exception sans doute de son petit déjeuner, dont il était pratiquement certain qu’il était préparé par sa bonne » (*). Ce qui m’a fait penser à ce passage, c’est le tumulte des marchés boursiers dans la journée, où la crise de l’immobilier provoqua un assèchement du crédit pour les fusions d’entreprises qui, à son tour, fit désespérer … Lire la suite…


  • Une contagion qui n’en est pas une

    L’indice boursier Dow Jones a perdu aujourd’hui 226 points, soit 1,6 % de sa valeur. Rien de très surprenant, la volatilité de l’indice est en effet considérable depuis quelques semaines : la montée des taux rend le marché des obligations peu attractif, l’argent en excès cherche à se placer en bourse et du coup les cotes grimpent, mais comme les mauvaises nouvelles ne manquent pas ils dégringolent à intervalles réguliers, d’où l’effet de yo–yo que l’on observe en ce moment. La mauvaise nouvelle du jour, ce sont les résultats trimestriels de Countrywide, le numéro un du prêt immobilier et … Lire la suite…


  • Quand la Chine apprend vite

    Une affaire qui passionne depuis quelques temps les milieux financiers internationaux, c’est la tentative de la banque britannique Barclays d’absorber la banque néerlandaise ABN Amro. Les deux banques avaient présenté l’affaire comme pratiquement conclue. L’annonce avait cependant donné des idées à d’autres et en particulier à un consortium constitué de la Banque Royale d’Ecosse, du groupe belgo–néerlandais Fortis et de l’espagnole Banco Santander, consortium qui fit une offre concurrente et d’un montant plus élevé.

    Les choses en étaient là jusqu’à ce matin, quand la Barclays annonçait qu’elle bonifiait son offre. Les sous, elle les a trouvés à … Lire la suite…


  • Quand il est légitime de chanter la Marseillaise

    Il est légitime de chanter la Marseillaise quand les circonstances l’exigent et qu’on est seul à pouvoir le faire.

    Démonstration.

    Au bout de ma première année aux États–Unis, je n’avais plus un rond, aucune perspective d’emploi et quatre enfants à charge. Je m’étais mis à fréquenter les Quakers et l’un d’entre eux m’avait un jour dit : « Il y a une vieille dame qui vient de perdre son mari et son frère. Ce serait bien si quelqu’un pouvait vivre avec elle dans sa maison. Il y aurait un loyer modeste à payer… ».

    Evelyn Smith Munro est morte en … Lire la suite…


  • La brouille des frères siamois

    Le rapport entre les agences de rating – Standard & Poor’s, Moody’s, Fitch, essentiellement – et les compagnies émettrices d’Asset–Backed Securities (ABS) qui rassemblent donc des paquets de prêts au logement individuels
    « sous–prime » (subprime) sous forme d’obligations – qui les « titrisent » pour utiliser l’expression consacrée – est un rapport ambigu. En effet, les agences sont rémunérées pour deux types de service distincts : elles aident les firmes émettrices à « structurer » ces obligations et j’ai mentionné hier (Comment fonctionne l’indice ABX) qu’elles fixent par exemple les seuils auxquels des « … Lire la suite…


  • Comment fonctionne l’indice ABX

    Je mentionne souvent l’indice ABX, mon baromètre de la santé des marchés financiers américains. J’ai donné ici et là quelques explications de ce qu’il représente mais je ne suis jamais entré dans les détails, je n’en ai en tout cas pas décrit le mécanisme expliquant ses changements de valeur.

    J’ai signalé le 11 juillet que la cote de l’indice ABX était dans les trente–sixièmes dessous à 51,42 %. C’était il y a une semaine. Depuis, il a poursuivi sa descente aux enfers et a clôturé aujourd’hui à 45,00 %. La cote dont je parle – à l’instar de l’ensemble de … Lire la suite…


  • Qu’est-il raisonnable de dire à propos de l’avenir ?

    Le fait qu’il y ait un avenir s’observe dans le fait que toute chose est en devenir : elle change.

    Dans une perspective « théologique », l’avenir se lit en découvrant la volonté des dieux par la divination.

    Dans une perspective « empirique », on cherche les signes d’événements à venir, c’est–à–dire que l’on s’efforce de repérer ce qui les accompagne habituellement dans le temps et dans l’espace : « C’est ainsi que le blé, le seigle, les fleurs de lys, de ronces, de châtaigniers ou de genêts servent de critères (pour le début du captage du naissain d’huîtres) en … Lire la suite…


  • Quels sont les types d’explications ?

    Les explications sont soit « scientifiques » quand elles expliquent la nature en ses propres termes, soit « théologiques », quand elles évoquent pour expliquer la nature, des causes et des agents sur–naturels. Les explications scientifiques sont contraintes : chacune est réfutable de deux manières, soit en montrant un aspect de la nature qui contredit ce qu’elle avance, soit en montrant qu’elle invoque des causes et des agents sur–naturels. Les explications théologiques ne sont pas contraintes : toute contradiction peut être sauvée en postulant l’intervention d’un agent sur–naturel.

    Les grands schémas explicatifs « scientifiques » appartiennent eux à quatre familles, … Lire la suite…


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