• La crise de l’immobilier américain : le rôle joué par le nouveau régime de la faillite personnelle

    J’écrivais en juin 2006, au moment où je rédigeais Vers la crise du capitalisme américain ? :

    « Le système juridique extrêmement libéral qui présidait à la faillite personnelle aux États-Unis jouait un rôle essentiel dans la gestion globale du crédit individuel. Sans l’existence de ce filet de rattrapage il est douteux qu’un taux d’endettement pour les ménages dépassant leurs revenus nets d’une année soit viable au sein d’une société. En fait, la législation relative à la faillite personnelle, en rattrapant de justesse ceux qui échouent au jeu dangereux de l’endettement, constituait le pilier qui permettait au système du crédit

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  • L’énigme de la chambre chinoise

    Jean–Luce Morlie s’était montré chagriné de ce que je disais de la conscience dans « Apprendre en se lisant » et il revient à la charge dans un commentaire sur mon billet suivant, « Ce que le chat de Schrödinger en pense, lui ».

    Comme j’ai un jour consacré un article entier à la conscience (1), je suis allé le relire pour me remettre en mémoire ce que j’y disais exactement.

    Le texte s’intitule « Le secret de la chambre chinoise » parce que je visais à y résoudre une expérience mentale, proposée par John Searle sous la forme de … Lire la suite…


  • Un cheval blanc (chinois) n’est pas un cheval

    Notre pensée occidentale est fondée sur le principe que l’identité est ancrée à une substance. Bien que la forme ait changé au fil des années, la continuité de la substance garantit que ce bébé sur la photo, c’est déjà moi ! Héraclite a dénoncé notre manque de rigueur sur ce plan : nous croyons nous attacher à la substance, alors que nous n’avons d’yeux que pour la forme : on ne se baigne pas deux fois dans le même fleuve, nous lui conservons son nom en fonction de sa forme alors que sa substance n’en finit pas de se … Lire la suite…


  • Le rôle de l’individu et des masses dans la régulation du trafic en Chine populaire

    Lorsque les feux sont rouges mais que les piétons en attente constituent une masse suffisante, ils entreprennent soudain de traverser, jugeant que l’amoncellement des cadavres finirait bien par stopper l’automobile ou le bus qui s’aviserait d’exercer son bon droit.

    Inversement, le piéton isolé qui traverse lorsque le signal est vert pour lui et refuserait de laisser passe le véhicule qui annonce sa détermination inébranlable en klaxonnant abondamment, serait immédiatement massacré.

    Alors que je menaçais du poing le taxi qui venait ainsi de tenter de me renverser, une bonne dame s’adresse à moi en mauvais anglais et me dit : « … Lire la suite…


  • Le prix de l’immobilier résidentiel américain : la plongée

    Pour la première fois depuis 1996, l’indice S&P/Case-Schiller, qui prend le pouls de l’immobilier résidentiel américain s’est retrouvé hier en territoire négatif. L’indice évalue pour les vingt principales métropoles américaines le renchérissement des maisons au cours de l’année écoulée. A titre de comparaison, l’année dernière à la même époque, l’indice était de 14,7 %, hier il affichait –0,2 %. Le chiffre n’est pas en soi catastrophique mais comme le montre le diagramme, la plongée est brutale et l’angle adopté par la chute rend tout à fait improbable un retournement de situation dans les prochains mois.
    L’indice Case-Schiller
    Ben Bernanke, la Gouverneur … Lire la suite…


  • Lacan

    J’ai connu le Docteur Jacques Lacan. Il avait soixante–dix ans, j’en avais vingt–cinq. Je ne l’ai pas bien connu : je n’ai été ni son analysand, ni son ami. Mais il savait qui j’étais. J’ai mieux connu Judith Miller, née Lacan, qui m’a confié une chronique dans « L’Âne » ; c’est pour elle que j’ai écrit « Ce que l’Intelligence Artificielle devra à Freud ». Et Jacques–Alain Miller, l’héritier, qui eut la gentillesse de me confier un enseignement au Département de Psychanalyse de Paris VIII.

    Lacan était cultivé, lucide et généreux. Quand il parlait, il me faisait comprendre ce … Lire la suite…


  • Ce que le chat de Schrödinger en pense, lui

    Dans son commentaire sur mon billet d’hier « Apprendre en se lisant », Jean-Luce Morlie croit lire dans le fait que je puisse apprendre quelque chose en relisant plusieurs années plus tard l’un de mes propres textes, « un effet de l’âge ». Je ne crois pas : je constate le même phénomène depuis que j’écris… et que je me relis à l’occasion.

    En fait ce qui est à l’oeuvre dans le cas particulier dont j’ai parlé hier, est une conséquence de la différence entre l’esprit dans lequel j’ai écrit l’article et celui dans lequel quelqu’un d’autre l’a lu. J’ai … Lire la suite…


  • Apprendre en se lisant

    J’ignore si d’autres qui écrivent ont partagé cette expérience qui fut souvent la mienne : avoir le sentiment d’apprendre quelque chose alors que l’on lit un texte que l’on a soi-même rédigé.

    Il y a plusieurs explications possibles, l’une, banale, serait que l’on en a oublié le contenu. Fervent de la psychanalyse, je ne pense pas personnellement que l’on oublie ce que l’on a su un jour. Il me paraît plus probable que l’on change, que l’on évolue, et qu’ayant cessé d’être la même exacte personne, on puisse apprendre en se lisant soi–même.

    J’ai eu l’occasion hier de raffiner cette … Lire la suite…


  • Le philosophe H.

    Fin janvier de cette année, le groupe autour de la Revue du MAUSS m’avait fait parvenir le compte rendu d’un livre violemment anti–Heideggérien. J’avais répondu (le 28 janvier 2007) dans les termes suivants :

    « Le philosophe H. est un cas difficile parce qu’il nous confronte, non pas à nos contradictions mais à nos insécurités : serions-nous prêts à refuser de serrer la main de quelqu’un que nous qualifierions pourtant de « grand » homme ou femme ? Le philosophe H. nous oblige à faire ce choix parce qu’il fut un grand philosophe et un être détestable.

    J’aimerais bien qu’il

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  • Quatre semaines plus tard…

    Quatre semaines plus tard, j’ai voulu retourner à l’indice ABX dont la plongée m’avait conduit à contacter un groupe d’amis, dont Jacques Attali, qui en parlait alors dans son blog « Voici venir la crise… ».
    L’indice ABX reflète le prix qu’il en coûte à quelqu’un qui détient des obligations américaines constituées de prêts au logement « sous–prime », c’est–à–dire consentis à des emprunteurs à revenus modestes, de s’assurer contre le risque de non–paiement. Sur le graphe, la plongée correspond à la grimpée du montant de la prime. Les deux courbes représentent le secteur sous–prime : la bleue, les obligations … Lire la suite…


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  1. Sans oublié le zèle du contrôle pendant les confinements, et les verbalisations stupides de gens en pleine nature qui faisaient…

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